jeudi 31 mai 2012

Les coquelicots

Les coquelicots
Poppies



vendredi 25 mai 2012

A happy life

www.atelier-de-kate.com

dimanche 20 mai 2012

Pop teenager


mercredi 16 mai 2012

Maxime


Les filles solitaires de Brett Manning






Brett Manning, le prénom est trompeur, est une fille. Pas beaucoup d’infos sur le web la concernant et c’est bien dommage. Elle mériterait, sans conteste, une page sur Wikepedia. N’empêche allez faire un tour son site. http://www.brettisagirl.com/

Les illustrations de Brett Manning sont empreintes d’un charme indefinissable. Elles me rappellent, par leur sensibilité, leur féminité empreintes de nostalgie, certaines nouvelles de Katherine Mansfield. Une kyrielle jeunes femmes seules, absentes et comme isolées dans un univers feutré. A quoi pensent-elles ? Que font-elles ? Vers quelles landes vont se perdre leurs corps sous l’épaisse couche de leurs pulls de laine chinés ou brodés ?
Une illustration se distingue des autres, celles du couple endormi. Deux personnages, dans cette page, non pas enlacés mais collés l’un à l’autre sous de chaudes couvertures. Plumes, papillons et scorpion viennent décorer la couverture dont certains bouts rappelle des feuilles de papier. On imagine ce couple paisible, respirant doucement, sous l’épais patchwork. Un voyage tranquille au creux d’une nuit d’hiver.


Kate

The lonely girls from Brett Manning

Brett Manning, the first name is misleading, is a girl. Not many information on the concerning her and it’s a pity. It would deserve, without question, a page on Wikepedia. Do not prevent will make a turn its site. http://www.brettisagirl.com/

The illustrations of Brett Manning are impressed of an indefinable charm. They recall me, by their sensitivity, their femininity impressed of nostalgia, certain short stories of Katherine Mansfield. A string young women alone, absent and as isolated in a felted universe. Of what do they think ? What do they makes ? Towards which moors will lose their bodies under the thick layer of their clouded or embroidered wool pullovers ?
An illustration is distinguished from the others, those of the sleepy couple. Two characters, in this page, not embraced but stuck one to the other under warm covers. Feathers, butterflies and scorpion come to decorate the cover whose certain ends points out paper sheets. One imagines this peaceful couple, breathing gently, under the thick patchwork. A quiet journey to in the hollow of winter night.

Kate

lundi 14 mai 2012

L'atelier du dimanche après-midi





Une petite lampe avec un abat-jour de guingois et quatre tasses à café. De quoi nourrir un dimanche après-midi un peu trop frisquet pour la saison.


Kate



The workshop of Sunday afternoon


A small lamp with a A rickety lampshade  and four coffee cups. What to nourish one Sunday   afternoon a little too cold for the season.


Kate

vendredi 11 mai 2012

Mon pot à crayons





Voici mon pot à crayons. Qui penche un peu, hein ? Bah, il n’en est que plus touchant.

Here my pencil pot…. Leaning a little, right ? Bah, it is only more touching.

Inkling (suite)





Pour faire suite au dernier post sur le blog de Nicolas voici l'explication du mot "inkling".

Le suffixe -ling en anglais est une sorte de diminutif, qui désigne par exemple le petit de quelque chose (un animal, une plante, etc.) donc Inkling pourrait être traduit par "petit de l'encre" ou encore "enfant de l'encre".. Vu que Nicloas dessine presque exclusivement à l'encre, ce choix lui semblait approprié. 
Ensuite il y a le mot "inkling" lui-même, qui, comme nous l'avons dit, signifie "soupçon", "petite idée". Nicolas réalise pas mal de croquis, qui sont en quelque sorte des "soupçons" de dessins.
Et enfin, c'est un petit clin d’œil a Tolkien, qui appartenait à un groupe littéraire nommé les "Inklings".
Merci à Nicolas pour ces précisions 

Kate

To follow upon the last post on the blog of Nicolas here the explanation of the word "inkling".

The english suffix -ling is a kind of diminutive, which thus indicates for example small something (an animal, a plant, etc). Inkling could be translated by “small ink” or “child of ink”. Considering Nicloas draws almost exclusively with ink, this choice seemed to him suitable. 
Then there is the word “inkling” itself, which, as we said, means “suspicion”, “small idea”. Nicolas badly does not carry out sketches, which are to some extent “suspicions” of drawings.
And finally, it is a small wink has Tolkien, which belonged to a literary group named the “Inklings”.
Thank you in Nicolas for these precise details.

Kate

jeudi 10 mai 2012

Fiodor Sumkin, graphiste biélo-russe




Une interview très intéressante de Fiodor SUMKIN, un graphiste biélo-russe.
A very interesting interview of Fiodor SUMKIN, a russian graphic designer.
http://www.partfaliaz.com/fr/interviews/fiodor-sumkin-bielorussie-illustration-et-type-design/


lundi 7 mai 2012

Des croquis à dévorer tout crûs



Inkling peut être traduit ainsi : soupçon ou encore petite idée. Pour ma part, je n’ai pas la moindre idée du pourquoi de ce titre de blog mais je vous conseille fortement d’aller y faire un tour.

On trouve là des encres, des encres fortes, aux tracés vigoureux, dont certaines ne sont pas sans rappeler la gravure du 19e siècle (voir les rubriques Harry Potter et surtout Ink). Se nichent là quelques petites merveilles, comme par exemple le profil de ce vieil homme :

Mais les pages qui m’ont le plus émerveillée sont, sans nul doute, les dernières du  sketchbook. Le carnet de croquis de Nicolas est un véritable observatoire. Comment ne pas sourire devant toutes ces petites tribus d’humanoïdes, somnolents, affairés, pensifs ou affaissés ? La chair est molle, le geste détendu, la posture relâchée. Chaque silhouette est croquée avec humour… et avec un sens de l’observation suraigü. Des croquis à dévorer, de suite, tout crûs… On s’amuse beaucoup dans ces pages-là !

Kate


Sketches to be devoured, of continuation, very grown…

Inkling can be translated as followsb: suspicion or small idea. For my part, I do not have the least idea there of why of this title of blog but I strongly advise you to go to make a turn.

One finds there inks, strong inks, with the vigorous layouts, of which some are not without pointing out the engraving of the 19th century (see the headings Harry Potter and especially Ink). Some little marvels nest there, such as for example the profile of this old man :

But the pages of this blog which filled with wonder me are, without any doubt, the last of the sketchbook. The notebook of sketch of Nicolas is a true observatory. How not to smile in front of all these small tribes of humanoïdes, somnolent, busy, pensive or
sagging ? The flesh is soft, the slackened gesture, the slackened posture. Each silhouette is crunched with humour… and an overshrill direction of the observation. Sketches to be devoured, of continuation, very grown… One has fun much in these pages 
!

Kate


jeudi 3 mai 2012


La horde fabuleuse de Ben Basso




Illustrateur, Ben Basso a créé une bestiaire étonnamment prodigue que l’on peut qualifier de fantastique.

Fantastique, son travail l’est naturellement par le choix de son univers : monstres cornus, insectes chevelus, petites bêtes poilues ou à multiples tentacules, ou encore peuple des forêts aux regards incisifs ou songeurs, méditant peut-être sur un monde en partance, le travail de Ben Basso n’est pas sans rappeler les dessins de contes d’un autre siècle. L’on sent bien ici que chaque bestiole née sous la plume de l’auteur est issue d’un rêve profond dont les racines elles-mêmes prennent leur essor dans des souterrains invisibles.... Parfois inquiétant, ce bestiaire féérique n’en est pas moins extrêmement attachant.

Fantastique,  les illustrations de Ben Basso le sont aussi par la qualité, la précision et l’imagination de son trait souple et noir, tout en courbes, épines, arabesques.

Lui-même dit s’être inspiré d’autres univers comme ceux, par exemple, d’Edward Gorey ou encore de Bernie Wrightson. C’est à n’en point douter. Avec de tels maîtres, difficile de ne pas relever le défi imaginaire. Longue vie à la petite horde fabuleuse de Ben Basso.

Vous trouverez toutes les ramifications du règne animal de Ben Basso à partir de son blog : http://benbassosketchblog.blogspot.fr

Kate








The fabulous horde of Ben Basso

Illustrator, Ben Basso created a surprisingly prodigal bestiary which one can describe as fantastic.
Fantastic, its work is naturally by the choice of its universe : horned monsters, hairy insects, small hairy animals or with multiple tentacles, or people of the forests to the incisive or thoughtful glances, perhaps meditating on a world in departure, the work of Ben Basso is not without pointing out the drawings of tales of another century. It is smelled well here that each small beast born under the feather of the author results from a major dream of which the roots themselves take their rise in invisible undergrounds…. Sometimes worrying, this fairy-like bestiary is not less extremely attaching.
Fantastic,  the illustrations of Ben Basso are it also by quality, the precision and the imagination of its flexible and black feature, all in curves, spines, arabesques.
Itself says to have taken as a starting point other universe like those, for example, of Edward Gorey or of Bernie Wrightson. With such Masters, difficult not to take up the imaginary challenge. Long life with the small fabulous horde of Ben Basso.
You will find all the ramifications of the animal kingdom of Ben Basso starting from his blog : http://benbassosketchblog.blogspot.fr

Kate





mercredi 2 mai 2012

Partir



Partir…

Un matin, vous partez. Bien avant l’aurore, bien avant le chant du coq ou le premier colloque des chiens de ferme. C’est encore la nuit noire. Rien ne bouge. C’est à peine, si, sous le double feu de vos phares, s’esquissent de loin en loin la silhouette silencieuse d’un arbre, la masse sombre d’une forêt, puis celles des champs.
Derrière le pare-brise, les panneaux se succèdent, les voies bifurquent. Peu importe la destination. Il ne s’agit que de rouler, rouler encore, aussi loin que vous entraîne votre désir, jusqu’à l’oubli de tout et de vous-même.
Sous le capot, le moteur ronronne, les essuie-glace évacuent de grosses gouttes noires de poussière et de terre. Il n’existe pas d’images plus bêtes, plus banales que ces immenses sols frangés d’arbres gris et frileux, que ces ciels nus, un peu aigres. Pourtant, c’est bien là que tout commence. Une fois la ville derrière vous, tout est possible. Déjà, vous oubliez la pluie, toute à ces grandes lignes droites et claires, ces morceaux de terre vidés de leurs rides.
O…. Vous abandonnez la voiture sur le parking pour monter vers la première ruelle venue. Hier, la ville était vide. Aujourd’hui, elle ramène en son centre une petite foule affairée. Pourtant, la plupart des magasins sont fermés : c’est lundi. Vous poussez une pointe jusqu’à la cathédrale, revenez vers la grande place pour vous attarder quelques instants sous un porche, un toit crochu, une gouttière bancale. Presque toutes les portes sont tatouées de médailles ; vous poursuivez votre chemin, au fil des rues, sans autre souci que de vous glisser avec le plus de justesse possible dans l’antre vénérable de la ville. La vieille se donne vite, comme une fille facile et vous lui savez gré de son hospitalité.
Et tout à coup, tout vacille. Vous avez pris ce qu’il y avait à prendre : la danse du fleuve, l’ombre fraîche des labyrinthes des rues, mais mieux encore  - et ceci pour votre fable personnelle – le sentiment intime d’être au monde, étoile unique et éternellement mouvante. Autour de la ville se déploie l’immense filet des routes. Vous éprouvez maintenant le besoin de rouler sans précipitation, de fuir la cartographie impersonnelle des autoroutes.
A travers la gaze mousseuse des nuages, le soleil clignote comme un phare mal réglé. Nulle chance de l’avoir à soi pour l’instant. Il reste en retrait, disputant le ciel au vent et à la pluie. Mais c’est sans importance. Calée au fond du siège, vous laissez la voiture aller son train. C’est à peine si vous regardez cette mer de sillons noirs de chaque côté de cette route qui roule jusqu’en  bas de l’horizon. L’heure est à la suprême vacance, la vie indicible. Vous voici déliée de toute attache, l’esprit montant vers un clair paradis, vos sens engourdis par la chaleur de l’habitacle et le ronronnement du moteur.
Mais déjà, une autre agglomération surgit. Coupant au premier carrefour, vous obliquez de suite vers la forêt. Beaucoup d’arbres brisés jonchent les fossés humides, tout pleins de feuilles mortes. Le bourg suivant est dominé par une grande place et un marché couvert autour duquel viennent s’enrouler en coquilles successives de grosses villas assoupies sous le lierre. Après un rapide tour de reconnaissance, vous laissez la voiture pour tomber sur le premier banc de pierre venu. Vous êtes fourbue. Il est maintenant plus de cinq heures et c’est bien là votre dernière escale. Vous pouvez donc glisser de tout votre long sur le banc, impunément, sous l’œil indifférent des cygnes.
Dans le ciel, les nuages rougissent et s’allongent, un reste de soleil tombe et irise de ses feux rasants le Loing. Emportées par le courant, les eaux dérivent en tourbillonnant, traînant dans leur course des éclisses de bois mort, des éclats de lumière brisée. Dans la dernière chaleur de ce ciel enfin défait, vous regardez, fascinée, ce jeu de reflets que viennent déchirer, çà et là, l’éclair blanc d’une aile de cygne, la silhouette noire d’un canard.
Une heure passe. Vous écoutez, guettant vous ne savez quoi, comme à l’intérieur d’une pièce soudainement vidée de ses occupants, une pièce où s’éteignent, toujours plus faibles, des bruits de pas. Vous écoutez encore jusqu’à ne plus rien entendre. Tout se tait à présent. La nuit est tombée, emportant sous vos yeux les derniers feux immobiles du jour. Une paix indicible comme un long rêve blanc et tranquille monte en vous. Maintenant vous pouvez rentrer.

Kate

Leave …

One morning, you leave. Well before the dawn, well before the song  of the cock or the first colloquium of the dogs of farm. It is even the black night. Nothing moves. It is hardly, if, under the double fire of your lighthouses, come out here and there the silent silhouette of a tree, a dark mass of a forest, then those of the fields.
Behind the windscreen, signs follow one another, ways turn off. No matter the destination. It is a question only of driving, of driving  still, so far as your desire, until the forgetting of everything and yourself pulls you.
Under the hood, the engine hums, windscreen wiper evacuate big black drops of dust and earth. There are no images more stupid, more commonplace than these immense grounds fringed by trees grey and sensitive to cold, than these naked, a little bit sour skies. Nevertheless, it is very there that everything begins. Once the city behind you, everything is possible. Already, you forget the rain, quite in these straight(right) and clear main lines, these pieces of earth were emptied of their wrinkles.
O. You give up the car on the parking lot to rise towards the first come alley. Yesterday, the city was empty. Today, it returns in its center a small busy crowd. Nevertheless, most of the stores are closed : it is on Monday. You push a point up to the cathedral, return towards the big place  to hold you a few moments under a hall, a hooked roof, a rickety gutter. Almost all the doors are tattooed by medals; you pursue your road, in the course of streets, without the other concern than to slide you with most just possible in the respectable cave of the city. The old woman gives himself fast, as an easy girl and you are grateful to it of it hospitality.
And suddenly, everything vacillates. You took what there was to take : the dance of the river, the cool shadow of the labyrinths of streets, but better still - and this for your personal fable - the inmost sentiment to be for the world, the only and eternally unstable star. Around the city spreads the immense net of roads. You feel now the need to roll without haste, to avoid the impersonal mapping of highways.
Through the sparkling gauze of clouds, the sun flashes as a badly settled headlight. No chance of the credit note to one at the moment. It remains decreasing, competing for the sky in the wind and in the rain. But it is unimportant. Propped up at the bottom of the seat, you let the car go its train. It is hardly if you look at this sea of black grooves on each side of this road which runs till bottom of the horizon. The hour is for the supreme vacancy, the unspeakable life. Here you are loosened from any tie, the spirit going up towards a clear paradise, your senses numbed by the heat of the cockpit(passenger compartment) and the humming of the engine.
But already, another urban area appears. Getting away from the first crossroads, you turn in succession towards the forest. Many broken trees sprinkle the wet ditches, quite full of dead leaves. The following village is dominated by a big place and a market hall all around of which come to wind in successive shells of big villas calmed under the ivy. After a fast tour of recognition, you leave the car to fall on the first come stony bench. You are exhausted. It is now more than five hours and it is very there your last stopover. You can thus slide of all your length on the bench, with impunity, under the indifferent eye of swans.
In the sky, clouds blush and lengthen, a rest of sun falls and makes iridescent of its shaving fires Loing. Taken by the current, waters derive by swirling, by dragging in their running of the splints of dead wood, brightness of broken light. In the last heat of this sky finally undone, you look, fascinated, this game of reflections that come to tear, here and there, the flash of lighting white with a wing of swan, the black silhouette of a duck.
One hour passes. You listen to, watching you do not know what, as inside a room suddenly emptied of its occupants, a room where go out, always more low, sounds of footsteps. You still listen to until hear nothing more. Everything keeps silent at the moment. The night fell, taking under your eyes the last immovable day fires. A peace unspeakable as a long white and quiet dream rises in you. Now you can bring in.

Kate